2 octobre 2024
Comment transformer Microsoft D365 for Sales grâce à la Power Platform ?
Chaque entreprise est unique ! Pour autant, il n’est pas toujours facile de se démarquer de la concurrence, surtout lorsqu’on utilise des solutions IT standardisées pour ses processus métier. Alors, pour adapter ses outils au plus près de ses besoins et de son business, il existe plusieurs approches. Le développement applicatif spécifique, le plus qualitatif, mais long, couteux et difficile à maintenir. Le développement No Code, rapide, peu onéreux mais limité dans ses possibilités. Et enfin le développement Low Code, le « meilleur des 2 mondes », avec un minimum de développement et un maximum d’efficacité. C’est l’approche retenue par Microsoft avec sa Power Platform et sa multitude de connecteurs. Mais concrètement, quelles applications peuvent être imaginées ? Et comme vous allez le voir, la plus grande limitation ne serait-elle pas votre propre imagination ?…
Pro Code / Low Code / No Code : quelles différences ?
Pour bien comprendre les avantages apportés par la Power Platform, il est pertinent de faire un point sur les méthodes de développement actuelles : Pro Code, Low Code et No Code.
Le Pro Code, ou code traditionnel, est la base qui permet la réalisation d’applications métier par des développeurs professionnels. Ces derniers utilisent pour se faire un, voire plusieurs langages de programmation spécifique (PHP, Python, Javascript…).
De son côté le Low Code sert de base aux « citizen developers » (des utilisateurs métier avec des connaissances basiques en programmation) pour développer des applications par l’intermédiaire d’interfaces graphiques et de configurations, plutôt que par de la programmation traditionnelle. Cette approche requiert donc des bases de programmation, mais réduit de façon importante la quantité de code manuel nécessaire et garantit un bon niveau de maintenabilité.
Enfin, le No Code élimine entièrement le besoin de coder. Ainsi, nul besoin de posséder des bases de programmation pour créer des applications ou des sites web, une simple interface de type glisser-déposer suffit. Mais c’est également la méthode la plus limitée. Il est important de préciser que ces approches ne s’opposent pas, mais peuvent au contraire se compléter.
Comment se positionne la Power Platform dans ce contexte ?
Chez Microsoft, la traduction de Low Code est Power Platform ! Elle regroupe un ensemble d’applications, des « briques », qui gravitent autour d’un modèle de données nommé Dataverse avec quasiment 700 modèles de connecteurs standards. Les briques de cette Power Plaform permettent ainsi de créer des applications métier, de consolider et de visualiser des données, d’automatiser des flux, et même de proposer un portail collaboratif à ses clients.
Voici les principales applications de la Power Platform :
- Microsoft Power BI qui permet de créer et de partager des rapports et des tableaux de bord dans l’entreprise, en consolidant des volumes de données importants, même s’ils proviennent de sources multiples. Elle amène ainsi une collaboration axée sur la donnée.
- Microsoft Power Pages qui rend possible pour toute personne, interne ou externe à l’organisation, l’interaction (sécurisée) avec les données Microsoft Dataverse via des portails. Ainsi, en impliquant les partenaires et les clients externes et en facilitant leurs interactions, la création de sites web collaboratifs est grandement facilitée.
- Microsoft Power Automate qui transforme des processus obsolètes en processus automatisés. Cette brique permet ainsi d’améliorer la productivité, de mettre en place des workflows intelligents (flux d’approbation d’achats par exemple) et de sécuriser les contrôles de manière automatisée.
- Microsoft Power Apps qui donne la main aux utilisateurs métier pour créer rapidement des applications Low Code qui vont moderniser les processus et diminuer le time to market, mais également permettre aux développeurs professionnels d’étendre en toute transparence les fonctionnalités des applications à des systèmes propriétaires, avec Azure Functions ou des connecteurs personnalisés par exemple.
Quels cas d’usages concrets avec Microsoft Power Plaform et D365 ?
Tout d’abord, il est possible d’utiliser les capacités de la Power Platform dans les outils quotidiens de l’entreprise. Par exemple, il est possible via Power Apps de créer une « talenthèque » directement depuis Teams, accessible à tous selon les droits de chacun. Chaque collaborateur peut ainsi partager ses compétences, ce qui permet ensuite de mieux identifier les ressources internes à affecter aux différents projets. Pour aller plus loin, dans un process de recrutement par exemple, il suffira de faire du scoring de CV des candidats reçus par mail (avec de simples cases à cocher) pour mettre en face la personne adéquate de l’équipe Teams étant adossé à Sharepoint). Nul besoin dans ce cas d’un outil spécifique de recrutement… et de payer sa licence !
Il s’agit ici d’un exemple simple, mais Power Apps peut également répondre à des besoins métier ciblés et prendre en charge des processus parfois complexes. Prenons l’exemple d’un besoin lié à la maintenance, avec un système de gestion des remplacements de pièces détachées intégré à D365 for Sales. Il s’agit ici d’identifier des pièces à l’intérieur de machines (comme des piles, des filtres…) qui doivent être renouvelées dans le cadre d’une maintenance. Dans ce contexte, la Power Platform va permettre de créer un « data generator », pour connaître l’emplacement d’une machine en particulier, une période donnée (de garantie, simple ou étendue par exemple), et l’éclatement de sa nomenclature : toutes les pièces concernées par la maintenance sont visibles d’un coup d’œil !
L’utilisateur peut ainsi observer rapidement tous les éléments à changer au regard des dates de garantie, et générer directement un devis pour son client final via Power Automate. Concrètement la Power Platform va automatiser les recherches dans la base de données, faire des propositions, puis créer un devis et gérer l’envoi au client. En amont, tous les fichiers Excel de l’entreprise ont été transférés dans la partie Sales de D365, elle-même reliée à la Power Platform. La donnée est donc directement intégrée, ce qui garantit sa fiabilité.
Retour d’expérience avec l’entreprise Bragard
Depuis 1933, la Maison Bragard combine les forces d’une entreprise internationale à un savoir-faire textile français dans les domaines de l’hôtellerie, du médical, de la restauration et des services de bouche. Mais avec une difficulté croissante à récupérer rapidement de l’information et à gérer ses catalogues, l’entreprise devait rénover son système d’information, et disposer d’une solution plus innovante tout en restant sur une plateforme standard, pour garantir une bonne maintenabilité.
Bragard a ainsi choisi la plateforme Microsoft et l’accompagnement de Calliope pour réaliser sa transformation numérique sur un métier de négoce assez complexe. Le choix s’est porté sur la solution D365 for Sales enrichie de l’application prise de devis/commandes générique. Le parti-pris tient donc dans la réalisation d’une application Low Code plutôt qu’avoir recours à un développement spécifique. Pourquoi ? Parce que la durée de développement est significativement plus courte, la maintenabilité est identique à celle de D365 for Sales, et l’interface ne souffre d’aucune lourdeur.
L’application créée a ainsi permis de couvrir le référentiel des articles de Bragard (le catalogue), le référentiel client, la prise de commande (en mode connecté et déconnecté), la gestion de tarifs complexes et la gestion des configurations et des commandes. Le tout avec une interface visuelle intégrant des photos (indispensable pour les présentations aux clients quand les références sont très nombreuses et personnalisables), une approche portable et des possibilités asynchrones pour le terrain. De quoi redonner un coup de jeune au SI du leader mondial du vêtement professionnel !